echo-Interview avec Pius Bernet, responsable finances à la Fondation suisse pour paraplégiques, Nottwil
M. Bernet, le Centre suisse des paraplégiques (CSP) se présente comme le premier centre de rééducation complète des paralysies médullaires. Mais quels sont ses concurrents sur le marché?
Pius Bernet: Le CSP est une filiale à 100% de la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP) et une clinique spécialisée dans les paralysies médullaires d’origine traumatique ou pathologique. Sur mandat de la Fondation, la clinique offre la meilleure rééducation possible des paralysies médullaires en Suisse. Nous avons donc un mandat de service d’utilité publique. Outre notre établissement, il n’y a que trois centres pour paraplégiques en Suisse: le centre des paraplégiques de l’Hôpital Balgrist à Zurich, le REHAB Basel et la Clinique romande de réadaptation SuvaCare à Sion. Ce sont pour nous des prestataires régionaux complémentaires avec qui nous collaborons très étroitement. Dans le fond, nous cherchons tous à assurer les meilleurs soins possibles aux paralysés médullaires en Suisse, par conséquent la concurrence sur le marché n’est que relative.
En quoi le CSP est-il différent des autres centres?
Notre clinique de rééducation des paralysies médullaires est la plus grande de Suisse et propose des traitements intenses. C’est à nous que sont adressés les dossiers les plus graves et les plus complexes. Tel un aimant, nous attirons toutes les personnes n’ayant pas pu recevoir de soins aigus ou être rééduquées ailleurs. Le crédo du CSP n’est pas la maximisation des revenus, mais le soin des patients. Pour optimiser les fonds qui nous sont confiés, nous veillons tout particulièrement à en avoir une gestion très efficace.
Le CSP reçoit-il des subventions publiques?
Non. Notre clinique est répertoriée sur la liste des hôpitaux. Autrement dit, nous acceptons tous les assurés maladie et accidents. Conformément à la loi sur l’assurance-maladie, les cantons paient, comme pour les autres hôpitaux, une partie des prestations hospitalières. C’est une indemnisation des prestations, pas une subvention.